Résumé: Une lettre est remise à la police de New Hanglia. L’histoire cachée sombre derrière la compagnie Nourishment, conté par une ex-employée qui est sois morte, sois en cavale.
[Lettre remise à la police de New Hanglia après avoir été trouvée dans une boîte postale par une grand-mère qui s’est retrouvée à l’hôpital. La lecture de cette lettre qui a donné une crise cardiaque. Heureusement, elle s’en est sorti.]
À qui de droit,
Si vous lisez ceci, je suis sois morte, sois en cavale mais le monde doit savoir. Savoir ce qui se passe à la compagnie Nourishment.
Nourishment, pour le grand public, est une compagnie privée se chargent de nourrir des animaux à domicile. Vous devez alors vous imaginer que les employés nourrissent des chats et des chiens de gens riches tout en se faisant bien du pognon. Loin de là.
En vérité, cette compagnie, dirigée par un certain Mark, nourrit des animaux peu ordinaires avec de la nourriture bien particulière. Tels des cadavres humains pour un énorme poisson-pêcheur caché dans une piscine abandonnée. Je ne blague pas. J’étais une employée. Je sais de quoi je parle.
Je m’appelle Elizabeth mais les différents partenaires que j’avais pour la job m’appelaient Liz. Je suis muette et j’ai un casier judiciaire, ce qui a aidé mon embauche. Bien entendu, Nourishment engage que des criminels. Comme ça, si un « accident » arrive, personne ne va nous chercher si nous disparaissons.
Ma dernière partenaire s’appelait Chloé. Pas de nom de famille à Nourishment. Seulement nos prénoms pour nous identifier. Chloé et moi on devait nourrir Dentit *, le poisson-pêcheur qui est rendu tellement grand que nous nous demandons comment il fait pour encore avoir de la place pour nager dans la piscine abandonnée où il se trouve. Je ne peux pas vous dire la location précise de l’endroit mais je vais vous laisser un indice. Région 32, latitude 43, longitude 20. **
* Il s’appelle Teethy dans le jeu mais je veux lui donner un nom français.
** Je n’y connais rien en coordonnées maritimes alors le résultat ne fait peut-être aucun sens. En même temps, cette histoire se déroule dans une ville fictive au É-U.
Pendant que je nettoyais et jetais toute trace de notre présence dans le hall d’entrée et les pièces avoisinantes, une règle de la compagnie pour chaque employé qui quitte pour la retraite - et ceux qui font l’erreur de laisser des traces n’ont jamais été revu vivants -, Chloé à chercher le « repas » de Dentit, le cadavre frais d’un homme. Il était presque nu, à l’exception de ses boxeurs.
Aucune de nous deux ne savait d’où provenaient les cadavres et c’était mieux comme ça. La plupart des cadavres que nous recevons sont des hommes. Parfois nous avons des femmes mortes mais la fois où Chloé est sortie du camion de livraison de la compagnie avec des corps d’enfants, je voulais hurler et ma détermination était prise ce soir-là. Je devais livrer Nourishment à la justice, donc le but de cette lettre.
Chloé et moi sommes entrées à l’intérieur de la piscine. Comme il est impossible de traverser de l’autre côté normalement, nous devons utiliser un gros divan comme radeau improvisé. Avant de traverser, je devrais chercher le mélange chimique pour assaisonner le cadavre lorsque nous serons de l’autre côté. Il est dans une petite pièce.
Chloé m’avait dit qu’il était de couleur jaune. Le hic, parmi les bouteilles colorées de mélanges chimiques, il y en a trois de couleur jaune. En prenant la bouteille d’un jaune plus foncée, car d’habitude c’est la bonne, j’ai renversé une de couleur rouge et son contenu s’est éclaboussé sur moi. Si j’avais une voix j’aurais crié un juron. Avant de quitter la pièce, je trouve un pistolet et je l’emporte avec moi.
Je retourne auprès de Chloé et nous traversons la piscine. Après avoir fermé le courant électrique du bâtiment – Chloé s’est fabriqué une lampe-perche sur le divan pour que nous voyions où nous allons – elle me demande d’assaisonner le cadavre. Je vide la bouteille jaune foncé et le cadavre de l’homme brûle, sa peau devenant noire. « Putain, Liz, qu’as-tu fait? » Avait crié Chloé. « T’as pris le mauvais mélange chimique! » Pourtant, la dernière fois que j’ai utilisé cette bouteille, tout était OK. Le cadavre était devenu appétissant pour Dentit.
Chloé a passé les prochaines minutes à me chialer sur le dos, citant mon handicap comme étant une faiblesse, puis elle s’était excusée. « Je suis désolée, Liz. Bon, nous ne pouvons rien faire de plus. Retournons à la compagnie et expliquons le tout à Mark. Il va comprendre, non? C’était un accident. »
Nous jetons le cadavre noirci dans l’eau de la piscine et nous la retraversons mais en mi-chemin Chloé me parle. « Non, ça ne va pas marcher. Te rappelles-tu quand Mark nous avait parlé d’une autre équipe qui a dû être ‘’effacer’’ car elle avait oublié une vulgaire paire de chaussures sur la job? Merde, Liz! On ne sait même pas d’où viennent tous ces corps. » Sans que je m’y attente, elle pointe un pistolet vers moi. « Le client est roi, quoi qu’il arrive! » Je sors mon pistolet à mon tour. Je le pointe vers ma partenaire. « Le cadavre que t’as foutu, Liz, doit être remplacé. Je REFUSE de mourir à cause de toi! » Avant que je puisse tirer, une balle se plante dans mon épaule. Je tombe à l’eau, dans la piscine.
Normalement, j’aurais dû mourir, mangée par Dentit, mais le produit chimique avec lequel je me suis éclaboussé avec m’a sauvé. C'était un produit d’accouplement. Dentit m’a alors prise non pour une proie mais pour une compagne. Un poisson femelle. Fou de rage à l’idée que quelqu’un a blessé sa future épouse, Dentit monte à la surface en donnant un coup au divan. Chloé tombe à l’eau. Pendant que l’énorme poisson-pêcheur la dévore, je parviens à remonter à la surface. Je sors de la piscine. Tout en tenant mon épaule sanglante, je retourne au camion de livraison.
Je ne sais pas comment j’ai fait avec une seule main et mon épaule qui saigne mais j’ai pu retourner à la compagnie. Mark m’a demandé un rapport. J’ai dit qu’il y avait eu un accident et que Chloé était morte. Il ne m’a rien demandé de plus. J’étais libre de partir pour ma retraite « bien méritée » après avoir vu le docteur de la compagnie. Eh oui, Nourishment à sa propre équipe médicale.
Après avoir été soignée par eux – ils ont retiré la balle qui était restée dans ma chair – je suis rentrée chez moi en taxi. Ce fut la fin de mon emploi à Nourishment. J’ai aussitôt écrit cette lettre et je vais la déposer à un endroit pour être sûre qu’elle soit retrouvée.
Que justice soit faite, que Nourishment tombe,
Elizabeth